« Il fait assez bon à bord, on n’a pas besoin beaucoup se couvrir, même s’il faut porter une petite salopette pour le poste de barre où ça mouille ! La mer est un peu agitée. Ça secoue, il faut bien se tenir dans le bateau. Depuis hier soir, on a retrouvé du vent. On file à un bon 35 nœuds de moyenne. C’est actif à bord. Je pense que cela a dû se voir sur la cartographie qu’on n’a pas été très rapide en fin de nuit hier et toute la journée, mais on s’est un peu retrouvé dans une bulle. Depuis l’empannage de Madère, on a toujours eu un peu moins de vent que Banque Populaire. On l’a vu s’échapper par rapport à nous, tandis qu’on a vu Actual revenir derrière à une vitesse folle.
Mais à bord, on a bien trouvé notre rythme avec un système de quarts et un roulement toutes les heures qui fonctionnent bien. J’arrive à suffisamment dormir, même si les secousses du bateau ne facilitent pas le sommeil. Seule petite déconvenue : avant le départ, j’ai réussi à faire tomber ma cuillère à l’eau, donc je suis un peu puni pour manger. Mais je reste en forme, bien motivé par le rythme de cette course. Il y a du match. On s’est fait un peu distancer, mais il y a de quoi revenir. Le bateau est super plaisant à barrer. Même dans des conditions assez fortes, on se sent en sécurité à bord. Cela permet de bien le pousser. Là, on est parti pour un long bord en tribord vers les Açores. Et après, ce sera sûrement du près ! »