De leurs côtés, Armel Le Cléac’h, Sébastien Josse, Thierry Chabagny et les autres ont persévéré bâbord amures, prenant le parti d’aller flirter avec des conditions de vents et de mer plus fortes. Ils ont fini par virer de bord vers 23h hier soir, soit environ six heures plus tard. « Ont-ils fait le pari de jouer un routage optimal pour aller chercher la bordure forte de la dépression espagnole ? Ont-ils volontairement appuyé dans des conditions légèrement plus engagées pour tester le bateau dans des conditions plus fortes ? Les questions sont nombreuses et les deux options restent proches en termes de résultat, » analyse Gildas Morvan. Au-delà, il explique que deux options se distinguent : l’ascension en escalier du Maxi Edmond de Rothschild et une montée plus directe pour Banque Populaire, les deux géants progressant dorénavant tribord amures, cap au nord. « Ils vont chacun chercher leur dernier point de virement pour rejoindre Concarneau, » ajoute le directeur de course. Les prochaines heures en diront plus sur le dénouement de ce scénario qui préserve le suspense. Rien n’est joué et la régate redouble d’intensité alors qu’il reste moins de 800 milles à courir en route directe pour rejoindre l’arrivée du Finistère Atlantique – Challenge ACTION ENFANCE.
Il y a des divergences dans l’air en approche du cap Finisterre, au point que le solide couple formé par Edmond de Rothschild et Banque Populaire s’est séparé. La rupture a eu lieu dans l’après-midi d’hier, dans la remontée au louvoyage en direction de la pointe sud-ouest ibérique, quand Charles Caudrelier et son équipage ont déclenché un premier virement. Ils ont alors fait le choix de ne pas trop se rapprocher des côtes.