Avec des vents portants, les marins ont pu descendre l’Atlantique à vive allure dans la journée de samedi avec des pointes à 40 nœuds de vitesse dans une mer pas encore trop formée. Après un empannage samedi après-midi pour se rapprocher des côtes ibériques, le vent a forci la nuit dernière au large des côtes portugaises. Avec une mer agitée à forte, les marins ont perdu un peu de vitesse mais la progression restait rapide avec des vitesses proches des 30 nœuds. Au petit matin, les 3 premiers Ultim se livraient à une véritable bataille à la latitude du détroit de Gibraltar. Charles Caudrelier et son équipage sur Maxi Edmond de Rothschild ne devançait Banque Populaire XI que de 6 milles et Sodébo Ultim de 22 milles à 9h00 ce matin
Ils ont dit :
Franck CAMMAS – Maxi Edmond de Rothschild : « Ce début de course, était une course de vitesse le long du Portugal et de placement dans les empannages. On voit que les 3 premiers bateaux vont à des vitesses très similaires. Cette nuit, on peut dire qu’on a eu des vents forts par rapport à la voilure que nous avions à ce moment-là. Dans les vents un petit peu plus faible, on voit que Banque Populaire arrive à bien tirer son épingle du jeu et Sodebo Ultim 3 qui malgré une première nuit un peu en sous-régime est très au contact maintenant. C’est sympa, on a fait du match race le long du Portugal. Banque Populaire vient de réapparaitre à l’AIS, il est à 6mn à vol d’oiseau. On va finir par se voir quand le jour va se lever. Aujourd’hui, on sera toujours au portant, mais dans un vent plus faible autour de 15 noeuds. On est en direction de Madère, avec un long bord tribord dans des vents plutôt faibles. »
Corentin Horeau – Sodebo Ultim 3 : « Depuis le départ, il y a beaucoup de manœuvres et surtout beaucoup de changements de voiles. On vient d’empanner il y a 2h. On est souvent 4 sur le pont (2 équipiers de quart et 2 équipiers en stand-by) pour aider à régler les voiles et nous passons beaucoup de temps à barrer. Il y a une bonne ambiance et chacun a trouvé son rythme. Cette nuit, c’était un peu plus dur de barrer, il y avait de la mer dans une nuit noire, mais la houle vient de s’aplatir, c’est quand même plus agréable. Avec Banque Populaire dans notre axe, nous avons un bon lièvre devant nous. On essaye de grappiller les moindres mètres, mais ce n’est pas facile, on a des bateaux qui ont des vitesses très similaires. Je suis de quart avec Thomas Rouxel la première heure et Thierry Douillard la deuxième, à ce moment-là les hommes de stand by sont Thomas Coville et Nicolas Troussel. Cela permet de voir un petit peu tout le monde. On est bien dans le rythme et on essaye d’avoir tout le monde sur le pont lors des manoeuvres. La suite du programme, c’est un long bord tribord et un petit empannage avant de rejoindre les Canaries. Le vent est plus mou. On a eu du vent fort hier soir et après minuit jusqu’à 30 noeuds. C’était compliqué d’être régulier en vitesse mais maintenant le vent vient de mollir. C’est une belle journée qui s’annonce ! »