Nouvelle avarie pour SVR, tassement en Méditerranée

Après le Maxi Banque Populaire XI et le Maxi Edmond de Rothschild lundi, Sodebo Ultim 3 a franchi dans la nuit de lundi à mardi le détroit de Gibraltar, à 4h15. Derrière, SVR Lazartigue, reparti lundi à la mi-journée de Cascais, a subi une nouvelle avarie (rupture de l’enrouleur de J2), mais continue sa route vers Antibes, tandis qu’Actual Ultim 3 se rapproche de Gibraltar et d’une Méditerranée dans laquelle le vent se fait désirer.

Après bientôt trois jours de course sur la Finistère Atlantique, partie samedi à 13h de Concarneau, ils sont trois à avoir basculé en Méditerranée. Lundi à 18h12, le Maxi Banque Populaire XI (Armel Le Cléac’h) a ouvert la voie, suivi 2 heures et 16 minutes plus tard par le Maxi Edmond de Rothschild (Charles Caudrelier). Dans la nuit de lundi à mardi, à 4h15, c’est au tour de Sodebo Ultim 3 (Thomas Coville) d’avoir embouqué l’étroit passage entre l’Espagne et le Maroc (14 kilomètres), avec un retard sur ses prédécesseurs qui n’a cessé de se réduire, de moins de 100 milles ce mardi matin.

Car les deux leaders, une fois en mer d’Alboran, qui marque l’entrée en Méditerranée, ont été considérablement ralentis dans une zone de vents faibles dont ils peinent toujours à s’extraire, séparés d’une vingtaine de milles. Des conditions qui ont cependant permis aux équipages de souffler après un passage de Gibraltar éreintant au près (une dizaine de virements de bord !). Ce qu’a confirmé dans la nuit Charles Caudrelier, skipper du Maxi Edmond de Rothschild : « La journée a été animée, on a rasé les côtes marocaines d’abord, espagnoles ensuite, c’était juste sublime. Nous sommes passés au ras de Tarifa, on a vu des kitesurfeurs ! Depuis, on a changé de registre, puisque, après le vent fort, on a du vent très faible qui ne va faire que mollir. Du coup, on est en mode repos, parce qu’on ne s’est pas beaucoup reposés de la journée, on était tous à manœuvrer. Tout le monde essaie de recharger les batteries pour la suite du parcours qui va être bien compliquée. Il ne reste pas beaucoup de distance, mais c’est quand même assez long, avec pas mal de transitions. On s’accroche pour revenir sur Banque Populaire qui n’est pas si loin que ça, on espère qu’il y aura une opportunité pour se raccrocher à lui et se battre avec lui, maintenant qu’on a retrouvé le bateau à 100%. »

Un bateau à 100%, c’est ce qui manque ce mardi matin à l’équipage de SVR Lazartigue pour se battre à armes égales avec ses concurrents. Après un arrêt express lundi à midi au large de Cascais (Portugal) pour changer de grand-voile, le trimaran bleu a subi une nouvelle avarie, racontée par son skipper, François Gabart : « Cette nuit, à 23h TU (1h du matin), nous étions à 70 milles de l’entrée de Gibraltar, quand on a cassé notre étai de J2, c’est-à-dire l’étai structurel qui tient le mât. Dans notre malheur, on avait notre J3 en place sur son étai et roulé, ce qui nous a probablement sauvés d’un démâtage, car on est en général souvent sous J2 seul. Ça nous a permis de garder le mât en l’air, on a abattu immédiatement, on a assuré le coup avec un deuxième étai, celui de J1, on a essayé de se débrouiller avec ce J2 déroulé sans étai, qui flappait un peu partout, il fallait essayer de le ferler. On avait 20-22 nœuds de vent, sous un ris, on a ferlé la voile pour essayer de faire demi-tour et retrouver une zone avec du vent plus faible, ce qui nous a permis de monter dans le mât pour affaler le J2, le plier et le mettre sur le pont. »

L’équipage a alors dû trouver une solution provisoire : « On a plus ou moins raccroché notre étai de J2 avec un système pas encore parfaitement satisfaisant, mais qui est en place, et on a les étais de J1 et de J3 qui nous permettent de naviguer dans des conditions un peu différentes d’avant, c’est-à-dire sans J2 et avec un mât qui tient un peu moins bien. Notre objectif est de continuer notre route vers Antibes en faisant en sorte de garder nos voiles d’avant en place pour sécuriser le mât au maximum. On est super déçus, on ne comprend pas pourquoi cet axe dans l’enrouleur de J2 s’est cassé, dans des conditions relativement normales pour l’étai, on va essayer de rallier Antibes le plus rapidement possible, on est encore en course, avec un bateau pas à 100% de son potentiel, mais qui peut avancer. »

Amoindri, SVR Lazartigue pourrait bien voir revenir sur ses talons Actual Ultim 3 qui a fini, lundi en toute fin de journée, par sortir de la dorsale anticyclonique -dans laquelle il est resté englué toute la journée- et a repris de la vitesse. Le moral est sans doute remonté d’un bon cran au sein de l’équipage mené par Anthony Marchand, pointé ce matin à 150 milles de Gibraltar qu’il va franchir dans l’après-midi avec un vent qui s’orientera peu à peu dans le bon sens, mais restera assez faible.

L'info en continu

𝗕𝗿𝗮𝘃𝗼 ! 🏆

Clap de fin sur cette 2e édition de la #FinistèreAtlantique avec la remise des prix ce matin à Antibes ! Félicitations à l’équipage @VoileBanquePop pour cette belle victoire et bravo à l’ensemble des participants pour cette course ! 👏

📸 Alexis Courcoux

𝗦𝗮𝗺𝗲𝗱𝗶 𝟱 𝗼𝗰𝘁𝗼𝗯𝗿𝗲 🎬

Une journée sous le signe du partage. Retour sur les runs de vitesse au pied des remparts d’Antibes ! 👇

🎥 Nefsea

#FinistereAtlantique

𝗨𝗻 𝗳𝗶𝗻𝗮𝗹 𝗱𝗲 𝗿𝗲̂𝘃𝗲 ! 🚀

Des runs de vitesse spectaculaires aux pieds des remparts d’Antibes ! Tant sportivement qu’au niveau de l’organisation, cette 2e édition de la #FinistèreAtlantique aura été une réussite 👏

Recap 📲 https://bit.ly/3ZTJM1c

📸 Alexis Courcoux

Un samedi de haut vol en Méditerranée 🚀

Découvrez les plus belles photos du Maxi Banque Populaire XI durant cette journée de runs au large d’Antibes ⚡

📸 BPCE / EasyRide

#PassionVoile #FinistereAtlantique

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